vendredi 22 février 2013

Tintin en Iran (et sur les planches)

L'info n'est sortie que sur le forum (très) spécialisé tintinologist.com : une pièce de théâtre librement inspirée des aventures de Tintin est jouée sur scène à Téhéran ces temps-ci. Hormis le fait qu'elle s'intitule Tintin et le secret du château de Moundas, on ne sait pas grand chose sur l'histoire. Le scénariste explique s'être inspiré des 24 tomes des aventures du reporter à la houppette pour "payer sa dette de gratitude à Hergé". Pas de risque que la société Moulinsart, très sourcilleuse quant au copyright de l'oeuvre d'Hergé, y mette son grain de sel : l'Iran bénéficie d'un statut particulier dans le monde des droits d'auteur.

Tintin est très populaire en Iran depuis les années 70, époque où des albums pirates circulent sous le manteau.  La diffusion des dessins animés réalisés dans les années 90 par la société Ellipse ont relancé l'intérêt pour le personnage, qui bénéficie de traductions plus officielles. Les scénarios ne sont guère censurés, à l'exception de toutes les allusions au penchant pour la bouteille du Capitaine Haddock, ce qui enlève pas mal de sel au personnage. Une fausse couverture des aventures de Tintin en Iran, avec la Castafiore voilée de la tête aux pieds et un chapelet dans la main du capitaine Haddock a circulé sur les blogs iraniens l'année dernière.


Ce n'est pas non plus la première fois que Tintin s'invite au théâtre. Pendant la seconde guerre mondiale, Hergé et son ami Jacques Van Melkebeke ont écrit deux pièces mettant en scène le reporter au pantalon de golf : Tintin aux Indes, ou le mystère du diamant bleu en 1940, un "whodunit" classique, et Monsieur Boullock a disparu en 1942, une aventure plus échevelée. Les deux ont rencontré un grand succès populaire à défaut de soulever l'enthousiasme des critiques. Le Soir, futur journal des aventures de Tintin, écrit ainsi que "l'histoire se traîne un peu au départ". On va donc guetter l'avis des spectateurs de Tintin et le secret du château de Moundas pour savoir si ce nouvel opus tient ses promesses...

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